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Observatoire des marchés Les prix des chevaux lourds bien orientés

Une demande soutenue et la chute de l’offre entraînent une hausse des cours des poulains et des juments.

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Les éleveurs présents à la foire chevaline le 12 novembre dernier à Riom-Ès-Montagnes (Cantal) affichaient leur satisfaction de vendre des poulains de 380 à 450 kg vifs entre 2,80 € et 3,15 € le kilo. « Les cours des juments, satisfaisants également, se sont situés entre 2 € et 2,50 €/kg », ajoute Vincent Raynal, président de l’Association des chevaux lourds de Riom-Ès-Montagnes.

Une offre limitée

Pour Roland Privat, négociant exportateur dans l’Aveyron, « les effectifs limités, s’expliquant à la fois par une baisse du nombre de juments poulinières et des achats préalables en ferme, traduisent cette envolée des cours. Les engraisseurs italiens auront du mal à suivre. » Un avis partagé par l’acheteur de Roero Bestiame, à Turin : « Les prix à la consommation ne doivent pas s’emballer en Italie pour un marché qui diminue régulièrement. »

 

À Maurs (Cantal), la foire du 28 octobre a fait carton plein, avec 450 animaux présents (chevaux de loisirs compris). Les achats ont été réalisés par des négociants exportateurs sur l’Italie et l’Espagne. Les cours ont oscillé entre 3 € et 3,35 €/kg pour les poulains laitons, entre 2,90 € et 3 €/kg en poulains de 18 mois, et de 2,50 à 2,80 €/kg pour les juments. Les 200 chevaux présents à la foire du 10 octobre à Chénérailles (Creuse) ont également trouvé facilement preneurs à des cours attractifs.

Maintenir les effectifs

Après des années de vaches maigres, les effectifs de chevaux lourds ont chuté. D’après les données FranceAgriMer, le nombre de naissances a diminué de près de 50 % entre 2008 et 2018. Une demande soutenue des pays importateurs – Italie, Espagne et Japon (lire l’encadré) –, conjuguée à des prix enfin rémunérateurs, devrait inciter au maintien voire à une augmentation des effectifs en poulinières.

 

« Mais cette production, plus difficile techniquement qu’il n’y paraît, concerne des passionnés. Et la disparition des haras fait flamber les frais de reproduction, », souligne Roger Condamime, président du Comité des foires de Maurs.

Monique Roque-Marmeys

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